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Présumé cas d'exécution extrajudiciaire à Porto-Novo : le gouvernement béninois invité à s'expliquer devant le parlement

Le député Abdou Akim Radji a indiqué à Libre Express avoir interpellé le jeudi 23 mai 2024 le gouvernement béninois sur les circonstances de la mort de Luc Tognon, un jeune homme qui aurait été tué par la police républicaine à Porto-Novo le mardi 7 mai 2024. Le parlementaire demande des comptes au gouvernement sur cet acte qualifié d'"exécution extrajudiciaire".

Entrée de l'Assemblée nationale du Bénin à Porto-Novo.

Entrée de l'Assemblée nationale du Bénin à Porto-Novo.

Le gouvernement béninois est désormais attendu au parlement pour s’expliquer sur un présumé cas d’exécution extrajudiciaire. Le mardi 7 mai 2024, une intervention musclée de la police républicaine dans le quartier Dowa à Porto-Novo a conduit à la mort de Luc Tognon, 41 ans. 

 

Selon le document adressé par le député Abdou Akim Radji, auteur d'une question d'actualité sur le sujet, Luc Tognon a été arrêté et maîtrisé par les forces de l'ordre avant d'être abattu de trois balles dans le dos alors qu'il obéissait aux injonctions des policiers.

 

LIRE AUSSI : Au procès de Virgile Ahouansè à la CRIET : la notion “d'exécution extrajudiciaire” divise le parquet et la défense du journaliste

 

Face à ce "regrettable événement dramatique", le député du parti d'opposition “Les Démocrates ” interpelle le gouvernement sur quatre principaux points :

 

1-  Dans notre néo contexte juridique où la peine capitale a été abolie, comment peut-on admettre cette recrudescence des cas d'exécutions extrajudiciaires justifiée à chaque fois par le fallacieux prétexte de légitime défense?

 

2- Dans le cas d'espèce, pourquoi avoir abattu aussi lâchement le jeune Luc TOGNON, alors qu'il était sous le contrôle des forces de l'ordre qui l'avait déjà maîtrisé, et aux injonctions desquelles il obéissait puisqu'il les conduisait dans l'enceinte de la concession familiale ?

 

3- Pourquoi ce silence glacial des autorités judiciaires et policières après un acte aussi crapuleux, d'une extrême gravité, qui a plongé tout un quartier et ses environs dans une torpeur générale ?

 

3- Enfin, qu'en est-il réellement des fameuses unités spéciales de la police républicaine réputées pour leur brutalité abjecte et perçues comme de véritables escadrons de la mort et directement placées sous le commandement du Directeur Général de la Police Républicaine, Soumaïla YAYA ?


Le gouvernement est sommé d'apporter des réponses claires à ces préoccupations.

 

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