Depuis le 6 mai 2024, une actualité fait polémique au Bénin. Le gouvernement du Bénin, à travers une décision, a suspendu le chargement du pétrole nigérien par navires au Bénin et l'exportation des produits vivriers du pays. Dans un communiqué de presse signé par Gérard Agbénonchi le dimanche 12 mai 2024, le parti Union progressiste le renouveau donne son avis. Le parti de la majorité parlementaire “comprend la décision du Gouvernement” car pour lui, « en ordonnant la suspension du chargement par navires dans ses eaux territoriales du pétrole brut produit par la République du Niger ainsi que l’exportation de ses produits vivriers notre Gouvernement n’a fait que prendre acte du maintien par le Niger de la fermeture de ses frontières pour en tirer les conséquences inévitables dans ses rapports avec les tiers », indique le communiqué.
Joseph Djogbénou et les siens affirment que le Bénin ne saurait accepter que les dirigeants d'un autre pays lui dictent ses partenaires militaires car “l’Etat du Bénin ne s’est jamais préoccupé et n’a encore moins discuté du choix par un Etat souverain, soit-il un voisin, de ses partenaires militaires stratégiques”.
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Les membres du parti trouvent donc injustifiés la position, les propos regrettables et les actes inamicaux des dirigeants nigériens qui “ fragilisent la solidité des liens séculaires indissolubles de fraternité entre les deux peuples et les deux gouvernements”. Par ailleurs, le parti Union progressiste le Renouveau encourage les autorités béninoises “à rester attentif à la réponse favorable à l’appel à la lucidité, à la responsabilité et au dialogue qu’il a constamment lancé au Gouvernement du Niger, en conformité à la ligne politique historique du Bénin et à sa foi en la solidarité, la fraternité, la cohésion et la paix entre les Etats Africains”.
Après le coup d'État du 26 juillet 2023 qui a amené le Général Tiani au pouvoir, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a entrepris des sanctions contre le pays parmi lesquelles la fermeture des frontières des pays limitrophes. Le Bénin a par la suite soutenu la levée des sanctions et a aussitôt rouvert ses frontières après la décision de l'institution régionale. Mais les autorités nigériennes ont gardé fermer leur frontière terrestre affirmant que le Bénin héberge une installation de bases militaires étrangères sur son territoire.
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