Avec le gouvernement du Président Patrice Talon, un progrès a été constaté dans la lutte contre la corruption. C'est ce qu'a déclaré Mario Mètonou, procureur spécial près la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) à la télévision nationale et rapporté par Le Matinal. « Notre pays le Bénin n'est pas épargné par ce fléau (la corruption), mais de façon constante depuis 2016, il y a eu des progrès. Le rapport de Transparency international a indiqué que de 2022 à 2023, nous avons gagné deux (2) points dans le classement. Sur 180 pays, on est passé de la 72e à la 70e place. Quand on fait le même exercice de 2021 à 2023, nous avons gagné huit (8) places. C'est une belle avancée lorsqu'on fait une comparaison par rapport à nos voisins de l'Est et de l'Ouest », a déclaré Mario Mètonou. Il affirme aussi que la CRIET a connu en 2023, 63 procédures de corruption et est à 13 procédures à la date du 22 avril 2024.
1773 personnes poursuivies pour cybercriminalité de 2023 au 22 avril 2024
En ce qui concerne la lutte contre la cybercriminalité, il affirme qu’une avancée notable a été constatée grâce aux réformes surtout celle du cadre législatif et grâce au rôle de la CRIET. ” Nous avons le dernier rapport de l'Union internationale des télécommunications (UIT) de juin 2021 qui a indiqué qu’entre 2017 et 2021, le Bénin a gagné 92 places dans le classement. Ce n'est pas un hasard, il y a bien évidemment la revue du cadre législatif, mais il y a également le rôle que joue la Criet dans la répression de cette infraction. Avant la lutte se limitait à Cotonou et environs mais aujourd'hui l'Office central de répression de la cybercriminalité (Ocrc) est installé au Nord, au centre et au sud. Plus aucune partie du pays n'est épargnée “ a-t-il déclaré.
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« Nous (la CRIET) avons eu 415 procédures de cybercriminalité pour l'année 2023 et au 22 avril 2024, nous sommes à 224 procédures. Si la tendances poursuit, on aura plus de dossiers cette année que l'année dernière. En termes de personnes poursuivies pour des chefs de cybercriminalité sur 2023 jusqu'en avril 2024, nous sommes à 1773 ».
Les peines d'emprisonnement
En fonction de la nature de l'acte commis, une peine d'emprisonnement est prononcée par la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme. Pour des faits de corruption, Mario Mètonou affirme que “ les peines peuvent aller de 10 ans d'emprisonnement à la réclusion criminelle à perpétuité “.
Pour la cybercriminalité, la peine minimale est de “ 7 ans d'emprisonnement et il y a des circonstances aggravantes qui peuvent conduire la juridiction à prononcer des peines allant jusqu'à 20 ans d'emprisonnement et des peines pécuniaires “, a déclaré le procureur Mario Mètonou.
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