Deux sorts différents pour deux ressortissants nigérians qui ont comparu devant la CRIET ce jeudi 02 mai 2024 pour une affaire de trafic international de drogue à l’aéroport de Cotonou. Selon le verdict, le juge a relaxé l’un au bénéfice du doute et a reconnu l’autre coupable des faits de trafic international de drogue à haut risque et l’a condamné à 15 ans de prison ferme et 5 millions FCFA. La chambre correctionnelle de la CRIET a ordonné la confiscation de tous les produits psychotropes retrouvés chez ce dernier.
Ces deux Nigérians ont été interpellés fin septembre 2023 à l’aéroport Cardinal Bernardin Gantin de Cotonou par la police béninoise alors qu’ils s’apprêtaient à monter à bord d'un avion en partance pour les États-Unis. Des colis contenant différents types de drogue dont l’héroïne et l'amphétamine ont été retrouvés sur celui qui est à présent condamné à 15 ans de prison. Aucun stupéfiant n'a été retrouvé dans le sac du second prévenu. Le mardi 3 octobre 2023, le parquet spécial de la CRIET les place en détention provisoire et les poursuit pour « trafic international de drogue à haut risque ».
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À l’audience du jeudi 04 avril 2024 que le ministère public représenté par le deuxième substitut du procureur spécial a fait sa réquisition dans ce dossier. Selon l’enquête menée par la police, l'un des prévenus a fait le trajet Brésil-Nigeria en passant par le Bénin pour remonter ensuite vers les États-Unis. Un trajet que le ministère public trouve suspect parce que le prévenu aurait pu choisir un trajet plus court distance en voyageant directement vers les États-Unis.
Le ministère public indiquait aussi que les deux Nigérians interpellés ont affirmé à plusieurs reprises qu'ils se sont rencontrés pour la première fois à l’aéroport de Cotonou. Le procureur avait requis 10 ans de prison ferme et cinq millions FCFA d'amende contre le Nigérian en possession de stupéfiants et la relaxe au bénéfice du doute pour son compatriote arrêté dans le cadre du dossier.
Les avocats de la défense avaient plaidé la relaxe au bénéfice du doute pour le Nigérian pour qui le procureur a réclamé dix ans de prison. Selon l'un des avocats, son client a toujours soutenu qu'il s'agit de médicaments et aucune expertise demandée par la défense n'a été effectuée par le parquet pour déterminer s'il s'agit de drogue ou non.
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