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CRIET : arnaqué par un beau-frère du DGPR Yaya, un policier raconte sa mésaventure

Une nouvelle audience s'est ouverte le lundi 29 avril 2024 dans le dossier du beau-frère du Directeur général de la police républicaine (DGPR), Soumaïla arrêté pour cybercriminalité et usurpation de son titre dans les commissariats. Cette fois-ci, c'est un policier en fonction dans un commissariat de Sèmè-Podji qui a raconté sa mésaventure avec ce présumé gayman.

Le Directeur général de la police républicaine Soumaïla Yaya Alabi

Le Directeur général de la police républicaine Soumaïla Yaya Alabi

Usant de sa proximité avec le DGPR, un homme se retrouve devant la Cour de représsion des infractions économiques et du terrorisme (CRIET). Lundi 29 avril 2024, un homme placé sous mandat de dépôt début février 2024 a été entendu à nouveau par les juges de la CRIET sur les faits qui lui sont reprochés. Le prévenu âgé d'une trentaine d'années environ est poursuivi pour des faits d'escroquerie par le biais d'un système électronique.

 

Après l’audience du lundi 4 mars 2024, la nouvelle audience a permis d’entendre le policier victime qui a déposé plainte contre ce beau-frère du DGPR Soumaïla Yaya. Convoqué à la barre, le policier en fonction dans un commissariat de police de la commune de Sèmè-Podji a déclaré que le 18 janvier 2024 aux environs de 09 heures il a été contacté par un numéro de téléphone enregistré dans l’application Truecaller au nom du DGPR Soumaïla Yaya. Il a déclaré qu'il n'a pas voulu décrocher l’appel. L’agent de police républicaine affirme que le numéro a insisté et il a fini par décrocher l'appel.

 

Au bout du fil, il a entendu la voix du beau-frère du DGPR Soumaïla Yaya qu'il connaissait bien. Il a confié que ce beau-frère du DGPR lui a demandé de lui envoyer de l'argent pour qu'il puisse acheter des médicaments en urgence. Le policier victime a déclaré lui avoir envoyé 5000 f mais le beau-frère l'a rappelé au téléphone pour lui dire que c'était 15000 FCFA. L'agent a déclaré à la Cour avoir complété les 5000 f.

 

Selon sa déposition, en reconnaissance à son geste, le beau-frère du DGPR l'a contacté le lendemain pour lui proposer une affectation dans un commissariat situé dans une zone frontalière. Le policier a déclaré qu'il lui a promis de plaider rapidement son cas auprès du DGPR Soumaïla Yaya, mais il lui a demandé 24 000 FCFA en retour.

 

LIRE AUSSI : CRIET : un beau-frère du Directeur général de la police républicaine poursuivi pour cybercriminalité et usurpation de son titre

 

L’agent de police affirme avoir constaté qu'il était victime d'une arnaque. C'est ainsi qu'il est allé porté plainte à l’OCRC. Une fois à l’OCRC, le policier déclare avoir appris que cet homme qui usurpe le titre du DGPR était déjà recherché.

 

Le beau-frère du DGPR se défend

 

Convoqué à nouveau à la barre, ce beau-frère du DGPR a rejeté les déclarations du policier. Il a déclaré n’avoir jamais contacté le policier et que c'est l’agent même qui l’aurait contacté. Quant au téléphone avec un numéro enregistré au nom du DGPR Soumaïla Yaya, il affirme avoir eu le téléphone auprès de sa grande sœur qui devait voyager.

 

Interrogé sur un numéro enregistré au nom de l’opposante Reckya Madougou, il a déclaré n'être pas l’auteur. Le dossier a été renvoyé au lundi 17 juin 2024.


Selon des lectures de son procès-verbal faites par le juge et le ministère public lors d'une audience précédente, des données cybercriminelles ont été retrouvées dans son téléphone. Le prévenu se faisait passer sur internet pour l'opposante Reckya Madougou et opérait dans l'arnaque. Les enquêteurs de la police républicaine ont notamment retrouvé en sa possession une pièce d'identité comportant sa photo mais avec un faux nom, rapporte l'envoyé spécial de Libre Express.

 

Les enquêtes préliminaires de la police renseignées sur le procès-verbal ont aussi révélé que le prévenu a fait enregistrer sur l'application Truecaller des numéros de téléphone au nom du Directeur général de la police républicaine. Avec ces numéros, le prévenu appelait des policiers et des commissariats pour leur donner des consignes et pour les menacer de mutation en cas de refus d'obtempérer.

 

La lecture du procès-verbal par la Cour révèle que le prévenu prend de l'argent chez des policiers pour leur garantir des mutations dans de bons commissariats de police. Le prévenu, apprend la Cour, intervient dans les procédures au niveau des commissariats de police notamment pour faire libérer des motos saisies.

 

 

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Commentaires

Modeste AGUEH

Laissons la criet finit le dépouillement de ces dossiers.Car c'est horrible.

02-05-24 à 03:33

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