Retour aux origines
Mère Jah, de son vrai nom Ngoumou Edima Jah Evejah, est décédée dans la matinée du vendredi 26 avril 2024 au Bénin. Grande figure guadeloupéenne du panafricanisme, mère Jah est originaire de Capesterre-Belle-Eau. Venue au Bénin en 1997 avec père Jah et enfants Jah, la famille Jah a mis en œuvre plusieurs projets dont la création d'un centre agroécologique, d’une école, d’un jardin et d’un centre d'éveil pour la protection et la sauvegarde de l'environnement ainsi que l'enracinement du panafricanisme.
Son école d’agroécologie
À travers l’école primaire sociale et humanitaire Ecolojah à Ouidah, la famille Jah accueille les enfants orphelins et ceux défavorisés afin de leur apprendre les techniques paysannes de production agricole respectueuses de la nature et de l’environnement. Des leçons théoriques et pratiques sont données en agroécologie, transformation agroalimentaire, préparation de repas végétaliens et protection et conservation de l'environnement.
Mère Jah s'est aussi investie fortement dans l'artisanat à travers le Centre Cévaste. Le centre fabrique des ustensiles et des accessoires comme des tasses et des couverts en noix de coco, des bols, des théières et des assiettes en calebasse ainsi que des paniers de fruits en feuilles de coco. En agroécologie, elle développe un modèle naturel qui respecte l'environnement et la biodiversité et qui protège la santé humaine et animale.
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Pour y parvenir, des formations sont organisées sur divers aspects tels que la meilleure utilisation des ressources naturelles, la lutte biologique contre les ravageurs, la gestion rationnelle de l'eau, la production et la conservation des semences, la régénération des sols et bien d'autres. Mère Jah pense que « l'éducation sur la panafricanité est essentielle pour bâtir un continent uni et prospère». Pour ce fait, elle enseigne aux enfants à travers son centre l'histoire panafricaine.
De son vivant, Mère Jah a vraiment contribué à la régénération et à la préservation des écosystèmes naturels avec des pratiques agroécologiques. Elle a marqué l'histoire du panafricanisme de la plus belle des manières en enseignant des valeurs qui unissent tous les peuples.
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