Les partis politiques et les associations à caractère politique au Mali se voient contraints de suspendre toutes leurs activités, suite à un décret signé par le Président de la Transition et annoncé par le ministre d'État porte-parole du gouvernement, le colonel Abdoulaye Maïga. « Sont suspendues jusqu'à nouvel ordre pour raisons d'ordre public, les activités des partis politiques et les activités à caractère politique des associations sur toute l'étendue du territoire national », indique un décret pris en conseil des ministres par le colonel Assimi Goïta.
Selon le décret lu par le porte-parole du gouvernement, le Colonel Abdoulaye Maïga, cette mesure exceptionnelle, est motivée par des raisons politiques et sécuritaires et vise à préserver un climat de sérénité alors que le pays est engagé dans un dialogue inter-malien visant à ramener la paix. Le ministre Maïga souligne l'importance de maintenir un environnement propice aux discussions et à la recherche d'un consensus national.
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Sur le plan sécuritaire, la suspension des activités politiques, apprend le ministre, permettra aux autorités de se concentrer davantage sur la lutte contre les groupes terroristes qui continuent de menacer certaines localités du pays. Le porte-parole du gouvernement malien affirme également que cette mesure de suspension est impersonnelle et concerne tous les partis politiques et associations politiques présents au Mali.
Elle s'inscrit dans la continuité de la dissolution de certaines organisations politiques et de la société civile il y a quelques mois. Parmi les partis politiques suspendus figurent le Parti social-démocrate africain (PSDA), la coordination des mouvements et associations sympathisants de l'imam Mahmoud Dicko (CMAS), l'observatoire pour les élections et la bonne gouvernance, le parti, ainsi que l'association des élèves et étudiants du Mali (AEEM).
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