Une affaire de l’entreprise Bénin Terminal devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET). Ce lundi 8 avril 2024, quatre comptables se sont présentés devant les juges dans le cadre de la première audience dans leur procès. Le principal prévenu est poursuivi pour abus de confiance et comparaît sous mandat de dépôt. Les trois autres comptables qui sont poursuivis sans mandat de dépôt comparaissent pour des faits de complicité d'abus de confiance, rapporte l'envoyé spécial de Libre Express.
Convoqués à la barre, tous les quatre prévenus ne se reconnaissent pas dans les faits mis à leur charge par le parquet spécial de la CRIET. Ils rejettent les charges et vont plaider non coupable. Selon le président de céans, il est reproché aux quatre comptables de Bénin Terminal d’avoir émis des factures sur une plateforme du Guichet unique de formalisation des entreprises (GUFE) afin de sortir des conteneurs sans preuves de paiement. Le montant du préjudice est évalué à 1,7 milliards FCFA, selon le juge.
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Lors de l’audience, le Responsable juridique de Bénin terminal a été entendu par la Cour. Selon sa déposition, les mis en causes auraient usés de manières frauduleuses pour soutirer du compte client de l’entreprise sur le GUFE une somme d'un milliard 700 millions FCFA. Ils auraient produit des factures pour faire sortir des conteneurs sans que Bénin Terminal n'encaisse réellement les factures émises dans le cadre de ces opérations. La période concernée par cette fraude est de janvier 2019 à décembre 2023.
Le procureur demande plus d’enquête
Après la déposition du responsable juridique de Bénin Terminal, le représentant du procureur spécial a demandé à la Cour d’ordonner au GUFE l’extraction des données informatiques concernant les opérations incriminées sur la période de janvier 2019 à décembre 2023. Le ministère public veut surtout les données informatiques des opérations initiées par les profils de chaque comptable poursuivi sur la plateforme du GUFE. Le parquet spécial de la CRIET veut ses informations sur les frais invalidés afin que la vérité se manifeste.
À la suite, les avocats de la défense ont immédiatement demandé une contre-expertise afin d'analyser les données informatiques qui seront extraites. Le juge s'est prononcé en faveur de la demande du ministère public et a renvoyé le dossier au lundi 10 juin 2024, rapporte l'envoyé spécial de Libre Express.
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