Le gouvernement de la transition du Mali n'est plus légitime. C'est ce qu'a dénoncé la Référence syndicale des magistrats (Refsyma) et l’Association malienne des procureurs et poursuivants (AMPP) à travers une requête déposée à la Cour constitutionnelle le jeudi 28 mars 2024.
Venu au pouvoir après le coup d'État militaire d'août 2020, le gouvernement de transition avait annoncé la fin de la transition pour le mardi 26 février 2024. Une fois l'échéance arrivée, aucun communiqué officiel n'a été fait pour l'annoncer et le gouvernement de la transition est toujours en place. Une chose qui n'est pas du goût de la Référence syndicale des magistrats (Refsyma) et de l’Association malienne des procureurs et poursuivants (AMPP), qui sont toutes deux des organisations, membres de la coalition d’opposition Appel du 20 février.
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Ces deux organisations demandent à la Cour constitutionnelle malienne de « reconnaître que les autorités actuelles n’ont plus de mandat légitime et d’organiser une nouvelle transition incluant toutes les composantes de la nation, y compris l’armée républicaine, en vue de l’organisation d’élections pour le retour à l’ordre constitutionnel ».
Ces magistrats et procureurs demandent aussi de cesser les atteintes aux libertés publiques. Pour eux, il est nécessaire « de préserver les acquis démocratiques ». Il y a deux ans et demi, le président de ces deux organisations Cheick Mohamed Cherif Koné, à cause de ses critiques sur l’instrumentalisation de la justice, avait été démis de ses fonctions de premier avocat à la Cour suprême malienne et ensuite radié de la magistrature.
Commentaires
Abdoul
Il mérite cet tronc
01-04-24 à 08:15