Un homme de Dieu, promoteur d'une structure de collecte d’épargne communément appelée « Adogbè » risque de passer encore plusieurs années derrière les barreaux. Ce lundi 25 mars 2024, le nommé E.B.F , un pasteur poursuivi pour escroquerie avec appel au public a comparu une nouvelle fois dans son dossier pendant à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET), rapporte l'envoyé spécial de Libre Express.
Le dossier fait suite à plusieurs plaintes de ses collaborateurs qui sont des collecteurs de sa structure d'épargne. Alors qu'ils ont collecté des épargnes auprès des clients pour la structure du pasteur, l'homme de Dieu a disparu avec l'argent. À l'arrivée de l'échéance de collecte des sous, il est devenu impossible pour les épargnants d'entrer en possession de leur épargne.
Les épargnants de cette tontine Adogbè ont alors commencé par menacer les collecteurs de la structure repartie dans les douze (12) départements du Bénin. Le montant du préjudice est estimé à plus de cinquante (50) millions FCFA.
Une lourde peine de prison requise
À l'ouverture de l'audience ce lundi 25 mars 2024, sept agents collecteurs de cette structure de tontine Adogbè sont présents à l'audience. Le ministère public représenté par le premier substitut du procureur spécial de la CRIET a fait sa réquisition dans ce dossier. Selon le procureur, le pasteur a créé une structure d'épargne ayant collecté de l'argent dans tous les départements du Bénin.
L'enquête a montré que l'homme de Dieu a utilisé l'argent issu de cette tontine pour construire des maisons, apprend le procureur. Ainsi, il a collecté plusieurs millions dans les communes d'Abomey-Calavi, de Bantè et autres. Il a par la suite disparu avec l'argent des épargnants, rapporte l'envoyé spécial de Libre Express.
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Le ministère public a demandé à la Cour de le retenir dans les liens de la prévention des infractions : « d'escroquerie avec appel au public ». Pour ces faits, il a requis sept (7) de prison ferme. Il a demandé à la Cour de recevoir la constitution de partie civile et de le condamner à payer les montants réclamés par les victimes. Par ailleurs, il a sollicité la confiscation de ses biens immobiliers répertoriés dans le cadre du dossier.
L'avocat du pasteur a plaidé la clémence de la Cour estimant que son client a été floué par ses collaborateurs. Selon l'homme de droit, la structure de tontine Adogbè de son client fait partie des structures qui s'est régularisée dès l'arrêté du ministre des Finances Romuald Wadagni interdisant la collecte illégale des tontines Adogbè. L'avocat a déclaré que son client a déjà désintéressé une partie des victimes.
Il a déclaré que l'homme de Dieu voulait vendre sa maison pour payer les victimes. Il a précisé que cette maison est évaluée à plus de 100 millions FCFA et doit lui permettre de payer les victimes. Le verdict du dossier a été renvoyé au lundi 29 avril 2024, rapporte l'envoyé spécial de Libre Express.
Commentaires
Eric
Je suis ris. Ça finit pas 🤣🤣🤣🤣
25-03-24 à 05:50