Une affaire de cigarettes conduit un soldat derrière les barreaux. Le mardi 19 mars 2024, le militaire s'est présenté devant la Cour de représsion des infractions économiques et du terrorisme (CRIET). Il lui est reproché des faits d'abus de fonction notamment pour avoir reçu deux-cent mille (200 000 FCFA) pour faire libérer des motos transportant des cigarettes saisies par un commissariat, rapporte l'envoyé spécial de Libre Express.
Convoqué à la barre, le militaire rejette les accusations du parquet spécial de la CRIET. Il a déclaré n'avoir agi que sur l'ordre de son supérieur hiérarchique. Selon sa déposition, c'est ce supérieur hiérarchique qui l'a envoyé dans ce commissariat pour faire le constat et prendre les photos de la cargaison saisie. Son rôle, a-t-il expliqué, est de rendre compte à son supérieur hiérarchique en cas de libération des motos transportant des cigarettes saisies.
Le militaire a déclaré avoir reçu plus tard de la part d'un inconnu la somme de 200 000 FCFA par mobile money. Il a précisé ne pas savoir pourquoi l'argent lui a été été envoyé. Le militaire a déclaré disposé les preuves de son innocence notamment les échanges WhatsApp avec son patron qui est un capitaine.
Après sa déposition, l'avocat en charge de sa défense a demandé à la Cour de faire extraire de son téléphone les messages échangés sur WhatsApp entre le militaire et son patron. Une demande à laquelle le juge a fait droit en autorisant l'extraction des messages WhatsApp par l'Agence des systèmes d'information et du numérique (ASIN).
Par ailleurs, le juge a décidé également de convoquer son supérieur hiérarchique afin de l'écouter dans le dossier. La prochaine audience dans ce dossier est renvoyé au mardi 28 mai 2024, rapporte l'envoyé spécial de Libre Express.
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