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CRIET : Gbadamassi réclame la prison et 10 millions FCFA à un prévenu pour l'avoir insulté sur WhatsApp

L'ex-député Rachidi Gbadamassi s'est présenté ce mardi 19 mars 2024 devant la Cour de représsion des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) dans le cadre d'une plainte déposée contre un prévenu. L'ancien maire de Parakou a réclamé une peine d'emprisonnement ferme et la somme de dix (10) millions à ce prévenu qu'il poursuit pour l'avoir insulté dans des groupes de discussion WhatsApp

L'ex-député Rachidi Gbadamassi

L'ex-député Rachidi Gbadamassi

Un homme finit derrière les barreaux pour avoir insulté Rachidi Gbadamassi sur les réseaux sociaux. Ce mardi 19 mars 2024, l'ex-député Rachidi Gbadamassi s'est présenté en personne devant les juges de la CRIET. C'est dans le cadre du procès qu'il a intenté contre le prévenu nommé Obadimèdji Kamarou-Dine alias « Alpha Yarakini ». Le prévenu placé en détention provisoire depuis le 8 septembre 2023 est poursuivi pour deux chefs d'accusation : « harcèlement par le biais d'un système de communication électronique et incitation à la violence et à la haine », rapporte l'envoyé spécial de Libre Express.

 

À l'ouverture de l'audience ce mardi, l'ex-député Rachidi Gbadamassi est le premier convoqué à la barre. Sa défense est assurée par deux avocats dont Me Bédié Saïzonnou substitué par Me Naro. Selon sa déposition, le prévenu Alpha Yarakini passe son temps à l'insulter dans les forums de discussion WhatsApp. La victime affirme que chaque qu'il porte plainte, il y a des proches qui interviennent pour l'obliger à retirer sa plainte. Gbadamassi a déclaré à la Cour que s'il a décidé cette fois-ci de porter l'affaire devant les tribunaux, c'est que le prévenu a franchi la ligne rouge. Dans des audios diffusés sur WhatsApp, Gbadamassi indique que le prévenu s'en est pris à ses défunts parents. Le prévenu a qualifié la mère de Gbadamassi de folles et son père de marabout.

 

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L'ex-député apprend que le prévenu l'a qualifié d'enfant adultérin qui serait née alors que son père soignait la folie de sa mère. Selon Rachidi Gbadamassi, le prévenu l'a également accusé de commettre l'inceste avec ses sœurs et enfants. Plus loin, Gbadamassi confie que le nommé Alpha Yarakini l'a accusé d'être de connivence avec le président Patrice Talon pour implanter une base militaire française à l'aéroport de Tourou dans la ville de Parakou. Des injures que l'ex-maire qualifie de diffamatoires et de suffisamment graves.

 

Gbadamassi réclame la prison et 10 millions FCFA

 

Devant la Cour, Rachidi Gbadamassi a déclaré que des parents du prévenu ont mené auprès de lui des démarches pour présenter des excuses au nom de leur fils. Mais, l'ex-député affirme à la Cour qu'il n'arrivait pas à dormir parce qu'il a été traumatisé par les insultes du prévenu.

 

Après sa déposition, le juge a demandé à l'ex-maire de Parakou ses réclamations. Gbadamassi a affirmé qu'il réclame la condamnation du prévenu une peine de prison ferme et à lui payer la coquette somme de dix millions FCFA.

 

Le prévenu reconnaît les faits, mais

 

Convoqué à la barre, le prévenu a reconnu les faits et a présenté ses excuses à Rachidi Gbadamassi. « Rachidi Gbadamassi est mon frère de sang », a-t-il déclaré. Il s'est même agenouillé devant le député Rachidi Gbadamassi lors de l'audience de ce mardi 19 mars 2024. Sa défense est assurée par l'avocat Renaud Agbodjo. C'est alors que le juge l'interroge sur les motifs de ses insultes répétées envers l'ex-député du Bloc Républicain, rapporte l'envoyé spécial de Libre Express.

 

Le prévenu a déclaré que leur inimitié est liée à une affaire qui remonte à janvier 2022. Il confie qu'il a été un jour attaqué par de jeunes badauds armés de cailloux et de machettes derrière le Camp militaire de Parakou. Ce jour-là, le prévenu déclare avec des photos à l'appui avoir été charcuté par ces badauds. Plus tard, le prévenu Alpha Yarakini affirme que l'un des badauds est venu le voir et lui a confié que c'est l'ex-député Gbadamassi qui serait le véritable commanditaire de ces faits. Le prévenu déclare avoir fait une plainte avec citation directe contre les concernés, rapporte l'envoyé spécial de Libre Express.

 

« Les faits que vous évoquez sont très graves. C'est comme s'il n'y avait plus d'État de droit au Bénin », lui répond le juge qui lui demande immédiatement pourquoi sa plainte n'a pas prospéré par la suite. Le prévenu déclare avoir retiré sa plainte après la pression des sages de la ville de Parakou.

 

Le prévenu déclare aussi que l'autre motif est que l'ex-député l'insulte régulièrement d'être un déréglé mental et d'être à la solde de l'ex-président Boni Yayi. Le dossier a été renvoyé au mardi 28 mai 2024 pour convoquer trois jeunes présumés badauds impliqués dans son agression et pour que le prévenu apporte les preuves des insultes de Gbadamassi, rapporte l'envoyé spécial de Libre Express.
 

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