Un présumé cybercriminel vide le compte mobile money marchand en se faisant passer pour un opérateur du réseau MTN et se retrouve à la prison civile de Missérété. Le nommé O.A , un vitrier est en détention provisoire depuis le 7 avril 2023 pour des faits d'escroquerie via internet.
À l'origine de son placement en détention provisoire, une femme qui a porté plainte à l'Office central de représsion de la cybercriminalité (OCRC) après que son compte mobile money marchand a été vidé par un faux agent du réseau de téléphonie MTN, rapporte l'envoyé spécial de Libre Express.
Selon le témoignage de sa victime, le vitrier présumé cybercriminel s'est fait passer au téléphone pour un agent de MTN qui voulait actualiser les informations de sa carte sim de momo marchand. Profitant de cette fausse opération, il réussit le 30 septembre 2022 à soutirer plus de 1,2 millions FCFA du compte. Ayant réussi son opération, il a retiré par la suite l'argent issu de l'escroquerie à travers deux différentes opérations de retrait de 400 000 FCFA.
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Depuis le début de son procès en mai 2023, il n'a jamais reconnu les faits. Le prévenu a toujours nié les faits affirmant que les sommes qu'il a retirées lui ont été envoyées par sa sœur depuis la Côte d'Ivoire. Selon sa déposition, les fonds envoyés par sa sœur devraient servir à l'achat d'une parcelle au Bénin.
Mais à l'ouverture de son procès le jeudi 8 février 2024, le vitrier présumé gayman a été confondu par l'opérateur de Momo chez qui il a retiré l'argent à Kpomassè. L'opérateur qui est un membre de sa famille a déclaré à la Cour que le prévenu dans le cadre du retrait des sous issus de cette arnaque n'a jamais voulu utiliser sa carte d'identité nationale. De même, l'opérateur apprend que le prévenu lui a demandé de ne jamais indiquer à MTN que c'est lui qui est venu retirer en réalité l'argent, rapporte l'envoyé spécial de Libre Express.
7 ans de prison requis
Dans sa réquisition, le ministère public représenté par le deuxième substitut du procureur spécial de la CRIET a demandé à la Cour de retenir le prévenu dans les liens de la prévention des faits d'escroquerie via internet.
Pour ces faits, le parquet spécial de la CRIET a requis sept ans de prison dont 5 ans fermes et un million francs CFA d'amende. Dans sa réquisition, le ministère public réclame également la condamnation du prévenu à verser plus de 1,2 millions FCFA à sa victime.
L'avocat de la défense a plaidé la relaxe pure et simple de son client au motif de ce que l'infraction n'est pas constituée. Le délibéré du dossier a été renvoyé au jeudi 7 mars 2024 par le président de céans, rapporte l'envoyé spécial de Libre Express.
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