« L'humain est au cœur de mon ministère ». Tels sont les mots par lesquels Maître Hugo Omontèlé Koukpolou exprime la quintessence de sa mission en tant qu'avocat au barreau du Bénin. Son engagement envers la justice et son profond respect pour l'humanité tracent les contours de son ministère. Bien qu'il soit avocat généraliste, il est passionné par le droit commercial, les modes alternatifs de règlement des conflits et surtout le droit pénal qui lui permet d'impacter sur la liberté des uns et des autres.
Passion précoce et parcours académique
Son intérêt pour l'avocature s'est manifesté très tôt, dès l'aube de sa vie, lorsqu'il suivait à la télévision les plaidoiries d'éminents avocats qui s'acquittaient noblement de leur devoir. Si son attrait naturel pour la parole et notamment pour la belle parole l'a fait apprécier leurs plaidoiries, ce sont plutôt, dit-il, "la liberté de l'avocat et sa capacité à améliorer le destin des gens et changer la vie en société" qui l'ont davantage fait aimer cette profession.
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Tout petit, cette passion pour le métier d'avocat l'a guidé dès l'école primaire publique Charles Guillot de Zongo à Cotonou. C'est cette même passion qui l'a animé le long de ses études secondaires au collège catholique Père Aupiais de Cotonou. Son grand intérêt pour la culture générale a également été un moteur puissant. Sous le surnom impétueux de "Fuego", il a été champion invaincu du Bénin aux jeux “Génie en herbe” en 2007 avec son collège Père Aupiais.
L’avocat qui se cultive
Il était et demeure un grand amoureux de ce sport cérébral qui, avoue-t-il, a énormément influencé sa carrière d'avocat en ce sens que, selon lui, « l'avocat, au-delà de l'homme de droit, doit être un homme de culture ». Selon Hugo Koukpolou, « c'est la somme de vos connaissances qui fait la qualité de votre prestation professionnelle ». Sans doute ce qu'il a très tôt compris des plaidoiries des avocats qu'il suivait à la télévision, qui ont nourri sa flamme pour la culture générale.
La flamme de sa passion, qui a connu des aventures enrichissantes au secondaire, n'a pas vacillé à l'université. À l'Académie de Culture générale de l'Université d'Abomey Calavi (UAC), il a consolidé sa passion aux côtés d'autres fervents adeptes de ce sport intellectuel comme les journalistes Aaron Akinocho, Nicanor Coovi et bien d’autres.
C'est dans cette ambiance qu'il fit ses études de droit à la Faculté de Droit et de Science Politique (FADESP) de l'UAC. Complétant ses études de droit avec un diplôme d'études approfondies à la chaire UNESCO des droits de l'homme, il a obtenu son certificat d'aptitude à la profession d'avocat en 2014. À peine à 25 ans, il prête serment en 2015, avant d'entamer son stage au cabinet d'avocat de Me Fulbert Béhanzin. Hugo Koukpolou entame ainsi une carrière remarquable dans les hautes sphères judiciaires du Bénin.
Jeune avocat, mais au cœur des grands dossiers judiciaires
En tant qu'avocat au barreau du Bénin, Hugo Koukpolou a plaidé dans près de 90 % des grands dossiers qui ont marqué l’actualité judiciaire au cours des cinq dernières années. Parmi ces grands dossiers, on compte l’affaire ICC-Services, un scandale financier de plus 200 milliards francs CFA, dont le procès a duré près de deux mois en 2019 devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET).
L’avocat est également au cœur de l'affaire du scandale des 13,6 milliards FCFA à l'Agence nationale des transports terrestres (ANaTT), où il défendait les intérêts du principal prévenu, le directeur général Thomas Agbeva. Ce dernier cas a profondément marqué Hugo Koukpolou, mettant en avant le respect profond qu'il voue à la mémoire de son défunt client Thomas Agbéva.
Plus récemment, en décembre 2023, Hugo Koukpolou s'est illustré en tant que membre de l'équipe d'avocats chargés de la défense de l'activiste panafricaniste Shadrac Watohédé Houngnibo, proche de Kemi Seba. Avocat dans le dossier Cameo Shell, une plateforme de placement d’argent qui a spolié plus de 3 milliards FCFA aux Béninois, il a assuré la défense de la Chinoise Lui Xuelian, une directrice de Longrich et de son comptable. Ses plaidoiries ont été par ailleurs remarquables dans d'autres affaires judiciaires telles que l'affaire Tiens DS-COM ou celle liée à la saisie de 2.5 tonnes de cocaïne.
L'avocat éloquent reconnu à l'international
Amoureux du beau, Hugo Koukpolou transcende le simple exercice de la parole dans ses plaidoiries, privilégiant non seulement la bonne, mais surtout la belle parole. À ses yeux, "l'éloquence est au verbe ce qu'est l'élégance au corps." Cette conviction se reflète dans sa rigueur à accorder autant de soin à sa parole qu'à son propre corps.
En 2017, alors qu'il était en stage international au barreau de Paris, il participe au concours d'éloquence Mario Stasi et se distingue en tant que lauréat. Une expérience qu'il qualifie d’une belle aventure. Il renouvèle cette prouesse en 2019 en participant au concours de plaidoiries du Mémorial de Caen, où il s'est distingué en tant que finaliste.
Convaincu que la misère n'a ni couleur, ni continent, et que les difficultés transcendent les races et les espaces géographiques, il a saisi l'occasion, en tant que Béninois, pour plaider le cas d’un enfant vénézuélien à Caen, en France. Pour Hugo Koukpolou, c'est « la chaîne de solidarité humaine que nous attendons pour avoir un monde meilleur ». À nouveau, à Caen, il a démontré que l'humain demeure au cœur de sa mission.
L’avocat qui donne tout pour défendre ses clients
Maître Hugo Koukpolou incarne une vision sociale profonde de la profession d'avocat. Pour lui, un bon avocat est celui qui épuise sans réserve son obligation de moyens pour défendre son client. Cette détermination constante le satisfait, convaincu d'avoir tout donné pour la défense de chaque client. Sa démarche est empreinte de soin, d'efficacité, et d'humilité, accordant une haute estime aux valeurs humaines. Un nombre significatif de ses clients, conscients de cette approche, lui ont adressé des remerciements sincères.
Selon Hugo Koukpolou, « l'avocat a un rôle éminemment social qu'il ne saisit pas encore totalement dans le contexte béninois actuel », parce que les citoyens béninois n'ont pas encore intégré le réflexe de consulter un avocat. Afin de remplir sa mission dans ce contexte, il considère, lors de la fixation de ses honoraires, non seulement la complexité du dossier, mais également la situation financière du client. Il va même jusqu'à prendre en charge certains dossiers sans aucune rémunération en retour.
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Comme conseils aux jeunes avocats qui veulent réussir dans le domaine du droit, Maître Hugo Koukpolou préconise, outre un investissement conséquent en travail, de cultiver une solide culture générale. Il encourage aussi à apprécier la beauté et à ne pas se confiner exclusivement dans “le canon classique de l'exercice de la profession”, mais plutôt à explorer d'autres horizons, visant ainsi l'éloquence qui caractérise le maître de la parole qu'est l'avocat.
Par ailleurs, il suggère aux avocats d'anticiper, de s'inscrire dans la dynamique de la modernité pour garantir leur excellence aujourd'hui et dans l'avenir. Son objectif, pour l'avenir, est d'être le meilleur serviteur des causes qui contribuent à l'amélioration de la société, pour laisser derrière lui un héritage mémorable. Sa plus grande satisfaction en tant qu'avocat réside dans la contribution à l'amélioration de la vie de quelqu'un, voire à la transformation de son destin. Si vous l’interrogez sur la raison de cette dévotion, il vous répondra sans doute : « L'humain est au cœur de mon ministère ».
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