Des décisions ont été prises au Bénin pour mettre à la retraite forcée certains agents de la police républicaine, de l'armée, de la douane béninoise, des eaux et forêts. Au total, plus de 1000 agents sont concernés dont 312 officiers et sous-officiers de la police et 30 fonctionnaires de la douane sont concernés. Cette mise à la retraite d'office est effectuée conformément aux lois en vigueur au Bénin. La décision concerne également 700 militaires qui ont été envoyés à la retraite d'office. Au total, plus de 1000 agents des forces de défense et de sécurité ont été envoyés à la retraite d'office.
Un décret signé début janvier 2024 par Patrice Talon indique que les agents concernés ont droit à des allocations. Il définit par ailleurs les modalités d'attribution. L'article 1 de ce décret stipule que « conformément aux statuts des Forces armées béninoises, de la Police républicaine, de la Douane et des Eaux Forêts et Chasse, tout fonctionnaire des Forces de défense et de sécurité et assimilés mis à la retraite d'office bénéficie d'une allocation de mise à la retraite d'office, sans préjudice de la jouissance immédiate de la pension de retraite ». Selon cet article, « la pension de retraite est calculée en tenant compte des avancements automatiques d'échelon jusqu'à la date de retraite normale, en fonction du grade acquis à la date de mise à la retraite d'office ».
Concernant les modalités d'attribution, l'article 2 du décret stipule que « durant l'année 1 de sa mise à la retraite d'office, en plus de la pension de retraite à laquelle il a droit immédiatement, tout fonctionnaire mis à la retraite d'office bénéficie d'une allocation mensuelle correspondant à la différence mensuelle entre son salaire à la date de sa mise à la retraite d'office (hors primes et indemnités de responsabilité) et le montant de sa pension. Cette allocation est versée mensuellement jusqu'au 31 décembre de l'année 1 de sa mise à la retraite d'office ».
Les fonctionnaires retraités d'office ont également droit à une allocation complémentaire après la fin de l'année 1 de leur mise à la retraite d'office. « Tout fonctionnaire dont la date de retraite normale est située dans l'année 2 suivant l'année 1 de sa mise à la retraite d'office bénéficie d'une allocation complémentaire correspondant au total des différences mensuelles, telles que définies ci-dessus, calculé sur le nombre de mois de l'année 2 antérieurs à la date de sa retraite normale ».
Pour ceux dont la date de retraite normale est postérieure à l'année 2, ils bénéficient « d'une allocation complémentaire correspondant à la totalité des différences mensuelles de l'année 2 et à la moitié de la totalité des différences mensuelles de la période s'étendant au-delà de l'année 2 jusqu'à la date de sa retraite normale ».
Le décret en son article 2 renseigne que l'allocation complémentaire est versée en une seule fois à la fin de l'année 1. De plus, pour l'application des dispositions de cet article, chaque mois est considéré comme un mois entier, quelle que soit la date à laquelle il débute.
Commentaires