Une affaire de parcelle qui finit à la CRIET pour un homme de Dieu. Placé en détention provisoire depuis plusieurs semaines, un pasteur s'est présenté le lundi 22 janvier 2024 à la CRIET pour son procès pour des charges de “stellionat”. À la barre, l'homme de Dieu a plaidé non coupable des charges de vente de parcelles d'autrui mis à sa charge. Le pasteur déclare devant les juges qu'il n'a jamais vendus de parcelles d'autrui.
Son avocat, Me Filbert Béhanzin a soulevé une exception et a sollicité un renvoi du dossier. Le motif ? Ce conseil du pasteur indique avoir déjà saisi le président de la Cour spéciale des affaires foncières (CSAF) et a obtenu une ordonnance pour déterminer le propriétaire des parcelles mises en cause. Dans cette ordonnance, l'avocat apprend que le président de la CSAF a commis un expert-géomètre afin de déterminer la personne qui a le droit de propriété sur les parcelles, rapporte l'envoyé spécial de Libre Express.
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L'avocat indique avoir fait cette démarche parce que le pasteur a acquis régulièrement à Porto-Novo en 2005 les trois parcelles mises en cause dans le dossier. L'homme de Dieu a construit en matériaux définitifs sur les trois parcelles et l'a revendu treize (13) ans plus tard à des acquéreurs. Mais son voisin qui se réclame aujourd'hui propriétaire des parcelles l'a vu construire sur les domaines et n'a jamais rien réclamé, apprend l'avocat.
Le juge a renvoyé le dossier au lundi 5 février 2024 pour les réquisitions du ministère public sur la demande de l'avocat et sur la question préjudicielle. Le pasteur est retourné en prison en attendant la prochaine audience, rapporte l'envoyé spécial de Libre Express.
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