La libération immédiate de Reckya Madougou réclamée par le groupe de travail de l'ONU sur la détention arbitraire. Selon un avis adopté début septembre 2022 par ce groupe et consulté par Libre Express, le groupe a en effet jugé que la détention de Reckya Madougou est arbitraire. Dans un avis adopté lors de sa session qui s'est tenue du 29 août au 02 septembre 2022, le groupe de travail onusien a donc ordonné au gouvernement béninois la "libération immédiate et sans condition" de l'opposante.
Pour le groupe de travail de l'Onu, la détention et la condamnation de l'ex-ministre de la justice, est dépourvue de "base légale". Le mercredi 03 mars 2021, Reckya Madougou a été arrêtée sur instruction du procureur spécial de la CRIET, Mario Mètonou. Selon l'avis du groupe de travail onusien, "le gouvernement (béninois, NDLR) n'a fourni aucun procès-verbal de témoignages, d'échanges téléphoniques ou autre document à l'appui de ses déclarations quant à l'implication présumée de Reckya Madougou dans une entreprise de financement d'assassinat.
Madougou n'a pas "bénéficié du droit à la présomption d'innocence"
Au lendemain de sa réélection en avril 2021, le président béninois, Patrice Talon avait tenu des propos sur Reckya Madougou dans une interview à France 24 et RFI. Le groupe de travail de l'ONU sur la détention arbitraire estime que l'opposante n'a pas "bénéficié du droit à la présomption d'innocence" et qu'elle a été condamnée par la CRIET au cours d'un procès qui a duré moins de 24 heures.
La décision rendue par le groupe de travail de l'Onu sur la détention arbitraire intervient à la suite de sa saisine par les avocats de l'opposante Reckya Madougou. Candidate recalée à la présidentielle du 11 avril 2021, Reckya Madougou a été arrêtée le mercredi 03 mars 2021 par la police criminelle. Le vendredi 05 mars 2021, elle est placée en détention provisoire par le procureur spécial de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET). Son procès s'ouvre le vendredi 10 décembre 2021 devant 2021.
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Après plus de 21 heures de procès, l'opposante est reconnue coupable de complicité de financement du terrorisme au petit matin du samedi 11 décembre 2021. Reckya Madougou et au moins trois personnes sont condamnés à 20 ans de réclusion criminelle.
Commentaires
Luc
C’est triste pour notre pays. Vivement que cette brave femme soit libérée.
07-11-22 à 09:53