Le verdict de la justice française est tombé pour trois Béninois arrêtés fin novembre 2023 pour une affaire d'escroquerie au bois de chauffage. Ces ressortissants béninois ont été poursuivis pour des faits d'escroquerie en bande organisée et blanchiment. Selon le verdict prononcé le mardi 9 janvier 2024 par le tribunal correctionnel de Rennes, un Béninois est condamné à trente (30) mois d'emprisonnement assortis d'une interdiction de séjour de cinq ans. Il a été reconnu coupable des accusations d'escroquerie au bois de chauffage sur internet.
Deux autres prévenus de nationalité béninoise et française, qui sont poursuivis pour blanchiment, sont condamnés à dix-huit mois de prison assortie de sursis. La décision du tribunal correctionnel de Rennes fait interdiction à ces deux condamnés de gérer une société pendant cinq ans.
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Ces trois Béninois sont âgés de 28 à 32 ans et ne présentaient pas d'antécédents judiciaires. Le Béninois condamné à 30 mois de prison ferme est considéré comme le cerveau de cette escroquerie d'escroquerie au bois de chauffage sur internet. Il a été interpellé par la police à son arrivée en France et placé par la suite en détention provisoire après une garde à vue. Les deux autres condamnés avec sursis vivent en France depuis plusieurs années où ils travaillent en région parisienne et ont même la nationalité française.
Des milliers d'euros arnaqués sur internet
Dans ce dossier, une enquête préliminaire avait été ouverte en avril 2022 à la suite d'une plainte pour escroquerie à la fausse vente de bois sur internet, pour un montant de 115 euros. Les enquêtes menées par la police française ont permis de découvrir que « les auteurs créaient de faux sites marchands d'excellente facture et amélioraient leur référencement internet par des moyens artificiels, crédibilisant ainsi leurs sites », indique le parquet de Rennes.
Ces escrocs proposaient ensuite du bois de chauffage à des prix défiant toute concurrence. Cela rendait leur offre d'autant plus attractive que le marché du bois était alors en pénurie. Le parquet de Rennes, lors des mises en examen, a précisé que l'argent escroqué alimentait des portefeuilles numériques « essentiellement au Bénin ».
Sur une période d'un an, 30.000 euros ont été escroqués à des particuliers sur le seul site energiebois-france.com. Le procureur de la République de Rennes, Philippe Astruc, a précisé que les comptes rebonds utilisés pour blanchir les fonds frauduleux drainent plus de 100.000 euros.
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